Le temps du numérique


Le DAB ou la Radio Numérique Terrestre

1982

En août 1982, Philips et Sony s’associent pour créer le Compact Disc audio (CD). Contrairement au disque vinyle sur lequel le signal audio est gravé en format analogique, le signal est enregistré dans un format numérique, sans compression.

Le CCETT (Centre Commun d’Études de Télédiffusion et Télécommunications) commence les travaux sur la compression et la décompression du signal audio, dans le but de réduire suffisamment le volume de données numériques pour pouvoir les transmettre ou les stocker efficacement. Il élabore  avec l’IRT et Philips la solution Musicam dont sera issue la fameuse norme MP3.

1987

En 1985, est lancé le programme Eureka visant à renforcer la compétitivité de l’industrie européenne. Dans ce cadre est lancé le projet 147, porté par une association d’opérateurs et industriels dont fait partie le CCETT. Il a pour objectif de définir la norme de diffusion de radio numérique connue sous le nom de «  DAB, Digital Audio Broadcasting ».

La solution Musicam est adoptée par le projet et proposée à l’ISO MPEG qui la valide sous le nom de MPEG 1 – Layer 2 ou MP2 puis la fait évoluer vers la fameuse norme MP3.

Quant à la technique de diffusion numérique, c’est une solution particulièrement innovante qui est adoptée :   le COFDM (Coded Orthogonal Frequency Division Multiplexing) combinant un multiplexage en temps et en fréquence. Économie de fréquences, augmentation du nombre de programmes accessibles, simplification de la  couverture géographique, intégration dans la chaine de traitement numérique : les avantages du DAB sont nombreux, les principaux étant l’excellente qualité d’écoute et l’enrichissement des contenus.

Les retombées de ces technologies sont nombreuses : le MP3 est aujourd’hui le format d’échange majoritaire de la musique et a permis l’explosion des services. Le COFDM est devenu essentiel dans toutes les transmissions en conditions difficiles : à la base de la TNT, il est présent dans le Wifi, l’ADSL, la radiotéléphonie mobile (à partir de la 4G).

 Consultez le détail de ces technologies et leur histoire

1992

Le groupe de travail du programme Eureka, dans lequel œuvre le CCETT, achève en 1992 la spécification du codage MPEG-1/2 Layer 3 ou MP3; il améliore la qualité et le rendement du MP2 et permet ‘de passer à un taux de compression inférieur à 1 pour 10. Ce type de codage connaîtra un très grand succès et deviendra le format de fichier audio de très loin le plus utilisé.

1995

La première version de la norme DAB, comprenant les spécifications du codage du son au format MPEG-1 Layer 2 et du système de transmission COFDM, est éditée par l’ETSI (European Telecommunication Standards Institute). Le CCETT a assuré la présidence du groupe de rédaction de ce standard.

2007

En 2007, le DAB devient le DAB+ : celui-ci améliore la qualité audio et la robustesse du signal transmis, grâce à l’implémentation d’un nouveau codage du signal audio  plus performant (le HE-AAC version 2 défini dans la norme MPEG-4 Part 3) et d’un code correcteur d’erreurs supplémentaire.

2014

Si la diffusion du DAB a commencé en 2000 au Royaume-Uni et ensuite dans différents pays européens, il faut attendre 2014 pour que son déploiement commence en France ; celui-ci devrait s’achever en 2024.


La radio sur le WEB

1998

En 1998, les réseaux IP (Internet Protocol) commencent à se déployer de façon significative. Mais ils véhiculent à cette époque essentiellement des flux textes, images et fichiers.

Sont alors définis des protocoles permettant de transporter des flux audio et/ou vidéo en temps réel: RTP (Real-time Transfer Protocol) et RTSP (Real-time Transfer Streaming Protocol).

Au début des années 2000, une architecture est mise en place pour acheminer des programmes Radio sur le net vers des PC ou des récepteurs radio spécifiques. L’architecture de diffusion est la suivante: le flux audio est émis vers un serveur de streaming; une session est établie à la demande entre le serveur de streaming et l’équipement de l’auditeur.

Le podcasting est une contraction de “ipod” et “broadcasting”. Ce service est apparu dès l’avènement de la radio sur le WEB. Il a été popularisé par l’IPOD d’Apple et s’est généralisé surtout sur les baladeurs numériques. Il  consiste à télécharger de façon automatique ou à la demande une émission sur un baladeur numérique, un smartphone ou un équipement informatique, que l’auditeur peut écouter en différé.

2008

Les téléphones mobiles étaient, depuis leur apparition, pour la plupart dotés d’un tuner FM. Avec l’arrivée des smartphones Iphone puis Android et Windows Phone et l’implémentation d’un applicatif appelé “Player”, les webradios ont connu un essor considérable  sur ces supports.